Dans le règne animal, les mâles sont généralement le sexe dominant. Leur taille et leur masse musculaire éclipsent souvent les femelles, et leur taux élevé de testostérone favorise l’agressivité. Ils utilisent ensuite ces dons pour se battre entre eux pour le territoire et les droits d’accouplement. Les femelles restent généralement en retrait, s’occupent des bébés et se tiennent à l’écart des mâles. Cependant, toutes les dynamiques de genre ne sont pas aussi tranchées et sèches.
Chez certaines espèces, les femelles prennent les rênes. Ce comportement s’étend à tous les aspects de la vie. Elles peuvent diriger des groupes massifs et les défendre contre les prédateurs et les rivaux. Ce comportement de commandement peut même s’étendre au processus d’accouplement. De telles actions peuvent conduire à l’ostracisme ou à l’oppression des mâles. La relation n’est pas équitable, mais la nature est ainsi faite. Les animaux suivent simplement les instincts que l’évolution leur a enseignés.
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10 Éléphants
Les éléphants sont les animaux terrestres les plus puissants de la planète, mais cette puissance n’est pas le fruit de la diversité. Les troupeaux sont généralement composés de femelles et d’une matriarche. C’est elle qui détermine où les éléphants vont chercher de la nourriture et de l’eau. Les seuls mâles du troupeau sont les veaux et, à l’occasion, les jeunes. Mais qu’en est-il des mâles adultes ?
Les éléphants mâles sont des créatures solitaires. Ils errent seuls dans la nature et ne s’embarrassent pas de la structure sociétale d’un troupeau. Ils n’interagissent avec les femelles qu’au moment de l’accouplement. Ensuite, chacun repart de son côté. Les taureaux ne bousculent pas l’autorité de la matriarche et les femelles élèvent leurs petits. La coopération découle de la séparation.(1)
9 Pieuvre
Il peut sembler difficile de distinguer ces créatures sous-marines, mais les femelles ont un avantage fatal. Comme beaucoup d’animaux, les pieuvres laissent aux mères le soin de s’occuper des enfants. Cela semble être une mauvaise affaire, mais les mâles ne s’en tirent pas à si bon compte.
Ces mammifères marins sont très cannibales. Une fois l’accouplement terminé, la femelle mange souvent son partenaire. Son travail est terminé. Il peut donc tout aussi bien servir d’énergie pour soutenir la mère. Ainsi, elle peut durer plus longtemps et assurer à ses œufs de meilleures chances de survie. Bien sûr, elle finit par mourir elle-même, laissant ses petits se débrouiller seuls. Mais le conflit ne s’arrête pas là, car les bébés peuvent aussi se consommer les uns les autres. En bref, les liens familiaux ne signifient rien pour une pieuvre.(2)
8 Pygargue à tête blanche
Ces majestueux oiseaux de proie semblent avoir une relation harmonieuse entre les sexes. Non seulement ils s’accouplent pour la vie, mais ils jouent un rôle égal dans l’éducation de leurs oisillons. Leur dynamique semble symbiotique, mais il suffit de regarder leur taille pour constater l’écart.
Les pygargues à tête blanche femelles sont nettement plus grands que les mâles. Cette différence de taille permet généralement de régler les conflits liés à la nourriture ou au territoire. En fait, les pygargues à tête blanche femelles peuvent affirmer leur domination dès leur plus jeune âge. Lorsqu’elles atteignent l’adolescence, elles sont suffisamment grandes pour dominer les mâles adultes. Imaginez que vous vous fassiez bousculer par quelqu’un qui a la moitié de votre âge. C’est ce que ressentent ces oiseaux.(3)
7 Hyène tachetée
Les bruits de rire de ces canidés ne sont pas la seule chose étrange à leur sujet. Les femelles hyènes tachetées sont souvent plus viriles que les mâles. On remarque tout de suite qu’elles sont plus grandes et plus musclées. Ces femmes dirigent la meute par la force. Elles possèdent même des organes génitaux semblables à ceux d’un mâle, de sorte qu’il est difficile de les confondre.
Cependant, les différences se manifestent également dans leur comportement, en particulier lors de l’accouplement. Dans la plupart des groupes d’animaux, les mâles agressifs ont plus de chances de réussir, mais pas ici. Les femelles préfèrent plutôt des partenaires doux et soumis. Ce choix permet d’éviter que leurs personnalités ne s’opposent, mais il crée aussi une étrange inversion des rituels d’accouplement habituels.(4)
6 Suricates
Ces animaux volages élèvent la polygamie à un nouveau niveau. Un groupe de suricates typique se caractérise par la présence d’une femelle dominante à la tête du groupe. Elle est plus grande que les autres, mais ce n’est pas son aspect le plus frappant. C’est plutôt son énorme harem de mâles. La matriarche peut avoir des dizaines d’hommes, tous soumis à elle et heureux de l’aider à se reproduire. Par conséquent, la plupart des enfants sont les siens, ce qui renforce son contrôle. Quiconque ne peut pas suivre ce programme n’a pas de seconde chance.
Les groupes de suricates comptent quelques autres femelles, mais elles sont sur une pente glissante. Leur rôle est d’aider à prendre soin de la progéniture de la matriarche. Si elles essaient de se reproduire elles-mêmes, la patronne risque de les mettre à la porte et de tuer leurs enfants. On ne s’attend pas à ce que des créatures aussi mignonnes aient un comportement vicieux, mais être suricate, c’est comme marcher sur des œufs.(5)
5 Araignées
Les gens pensent généralement que les araignées sont des femelles, et il y a une raison à cela. Le sexe supposé le plus faible est beaucoup plus dangereux. Une partie de ce danger provient de leur taille. Chez de nombreuses espèces d’araignées, les femelles sont beaucoup plus grandes. Ce facteur les aide évidemment à porter des multitudes d’œufs, ce qui donne à leurs gènes une meilleure chance de survie. Mais il présente aussi un avantage plus immédiat. En effet, il leur permet de contrôler totalement la plupart des interactions sexuelles. Les mâles sont naturellement prudents face à leurs pairs plus imposants, d’autant plus que ces interactions peuvent être fatales.
Les araignées femelles peuvent facilement tuer leurs homologues mâles. Ce dernier peut faire un faux pas lors de la parade nuptiale et déclencher une défense mortelle de la part de la femme qu’il convoite. Même les rituels d’accouplement réussis ne sont pas une garantie de survie, car la mère peut massacrer le père pour se nourrir. Bien que ce repas fournisse des nutriments précieux pour elle et ses enfants, il s’agit d’un autre exemple désagréable de cannibalisme sexuel. Cette pratique doit être un modèle pour les animaux à huit pattes.(6)
4 Fourmis
Comme beaucoup d’insectes, les fourmis sont difficiles à distinguer au premier coup d’œil. Cela dit, leurs colonies sont principalement composées de femelles. Les femmes constituent le gros de la main-d’œuvre ; c’est à elles qu’il incombe de récolter la nourriture et de veiller au bon fonctionnement de la colonie. Les mâles sont minoritaires, la plupart d’entre eux jouant le rôle de drones sans cervelle ou de soldats jetables. Une chose que les deux sexes ont en commun, cependant, c’est leur patron.
Les colonies de fourmis tournent autour d’une reine. Non seulement cette monarque est le spécimen le plus imposant physiquement, mais c’est elle qui est chargée de la reproduction. Elle peut pondre des millions d’œufs en une seule vie, assurant ainsi la pérennité de la population. Les autres fourmis le savent et consacrent tout leur temps et leur énergie à choyer la reine. Il est dans l’intérêt de toutes de lui apporter de la nourriture et de la garder propre. Par extension, elles s’occupent de sa progéniture afin qu’elle puisse pondre encore plus d’œufs. Ce processus a pour but d’augmenter le nombre de fourmis, ce qui est le plus grand atout de toute colonie de fourmis.(7)
3 Lémuriens
On pourrait penser que les lémuriens jouissent de l’égalité des sexes. Après tout, les deux sexes ont généralement la même taille, mais les différences se manifestent dans leurs actions. Les femelles lémuriens font preuve de plus d’agressivité envers pratiquement tout le monde. Elles maintiennent les mâles dans le droit chemin en les maltraitant physiquement. Les gifles, les morsures et les coups de queue sont autant de moyens de rappeler qui est le chef. Cela peut sembler dérisoire, mais ce n’est rien comparé à ce que ces femmes se font entre elles.
Les lémuriens deviennent des matriarches par la violence. Les femelles se battent fréquemment pour la domination, et ces compétitions peuvent rapidement devenir mortelles. Comme dans la plupart des cas, la récompense est le droit à la reproduction. Les femelles dominantes sont celles qui mettent au monde le plus grand nombre de bébés, de sorte que ces rixes brutales sont la seule garantie de transmission de leurs gènes. Dans un monde de sélection naturelle, cela vaut toutes les blessures.(8)
2 Orcas
Dans la société des orques, les femmes semblent prendre toutes les initiatives. Ces « orques » vivent sous la domination des femmes. Un groupe typique est composé d’une matriarche. Comme d’autres exemples de cette liste, elle contrôle une grande partie de la reproduction et de la migration. Parfois, elle peut engendrer jusqu’à quatre générations de baleines. Les enfants servent parfois de baby-sitters pour leurs frères et sœurs, mais ces derniers sont moins enclins à rester dans les parages. Pour ne pas gêner leur mère, les femelles quittent généralement le groupe pour aller se reproduire ailleurs. Il en va tout autrement de leurs frères.
Les baleines mâles restent proches de leur mère. Ils peuvent passer la majeure partie de leur vie à quelques mètres de la matriarche. Cette dépendance peut sembler excessive, mais elle augmente leurs chances de survie et leur permet de mieux s’accoupler en vieillissant. Même après s’être accouplés avec une femelle sans lien de parenté, les garçons retournent souvent auprès de leur mère. Ainsi, la chef préserve une fois de plus son groupe et sa dynastie.(9)
1 Bonobos
On pourrait confondre ces primates avec les chimpanzés, mais les bonobos gouvernent par l’amour et la féminité plutôt que par la violence et le massacre. Les femelles de l’espèce forment des groupes très unis au sein de la société. Elles se toilettent mutuellement et passent le temps dans une relative harmonie. En revanche, les mâles bonobos restent entre eux. Les alliances sont instables et de courte durée. Ce comportement est à l’origine de leur structure sociale.
Si les mâles bonobos sont plus grands, ce sont les femelles qui mènent la danse. Cette suprématie découle de leurs coalitions. Les groupes de femelles constituent une défense inestimable contre les harceleurs masculins. Si les garçons commencent à faire des siennes pendant la saison des amours, les filles se liguent pour les chasser. La taille n’a que peu d’importance si l’on est en infériorité numérique. Cette tactique permet non seulement de renforcer les liens entre les femelles, mais aussi de leur laisser le choix des mâles désirés. En bref, leur travail d’équipe permet aux femelles de s’accoupler à leur guise.(10)