Les chats ont déjà une réputation mystérieuse. Ils se faufilent dans les coins, disparaissent la nuit et gardent leurs pensées pour eux. Cependant, des études récentes ont révélé que les chats sont plus insolites que nous ne l’aurions jamais cru possible. Des ronronnements incontrôlés aux chats qui brillent dans le noir, voici dix des découvertes félines les plus étranges.
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10 Les chats ont des centaines d’expressions faciales
Pendant longtemps, on a cru que les chats n’avaient pas d’autres expressions faciales que les plus élémentaires, comme l’agressivité, la peur ou l’intérêt. Mais en 2022, une étude d’un an a permis de découvrir que les visages des félins sont exceptionnellement communicatifs. Les chats ont pas moins de 276 expressions distinctes, un nombre remarquable par rapport aux humains (44 expressions) et aux chiens (27 expressions).
Il est intéressant de noter que chaque expression féline combine trois ou quatre des 26 mouvements faciaux uniques pour produire le regard désiré. Ces mouvements comprennent les léchages de nez, les pupilles qui se dilatent ou se contractent, la position des moustaches, la séparation des lèvres, le clignement des yeux, les différentes positions des oreilles et le retroussement des coins de la bouche.
Cette variété de « regards » réfute l’idée reçue selon laquelle les chats sont distants. Ils montrent beaucoup d’émotions. Toutefois, les chercheurs admettent qu’il faudra du temps pour déchiffrer ce que toutes ces expressions sont censées communiquer.(1)
9 Les chats en bonne santé sont malades
Il y a quelques années, le centre médical vétérinaire de l’État de l’Ohio abritait 12 chats en bonne santé et 20 chats atteints de cystite interstitielle (CI). Cette maladie chronique provoque chez les chats des vomissements et des mictions plus fréquents que la normale, souvent en dehors de leur litière.
Les chats faisaient partie de projets de recherche visant à mieux comprendre la CI, mais les chercheurs ont alors remarqué quelque chose d’inattendu. Lorsque les routines des animaux restaient cohérentes et sans stress, les chats malades se portaient mieux. Lorsque leur routine était perturbée (par exemple, lorsque leur soigneur habituel partait en vacances), les chats en bonne santé présentaient des symptômes d’IC, notamment des vomissements, un refus de nourriture et une absence d’utilisation de leur litière.
Cette étude suggère que lorsque des chats en bonne santé crachent soudainement des boules de poils ou vomissent, il ne s’agit pas d’un comportement normal comme le veut la sagesse populaire. L’animal pourrait être stressé par des changements dans son environnement. Elle offre également l’espoir que les chats atteints d’IC ne sont pas condamnés à une maladie chronique comme on le pensait auparavant. Une routine cohérente et sans stress peut améliorer leurs symptômes.(2)
8 Les chats préfèrent les glucides aux protéines
Les félins sont de redoutables chasseurs. De nombreux propriétaires ont reçu des « cadeaux » de leur chat, notamment des souris, des grenouilles et des oiseaux morts. On pourrait penser que les chats sont des fous de protéines. Cependant, une étude a révélé une envie surprenante qui pourrait changer la façon dont les fabricants d’aliments pour animaux de compagnie abordent la nourriture pour chats.
Au cours de l’expérience, le College of Veterinary Medicine de l’Université d’État d’Oregan a donné à des chats et à des chiens des choix alimentaires différents. Les repas étaient préparés de manière à être savoureux, mais sans saveurs ou arômes gênants, ce qui permettait aux animaux de choisir librement la nourriture que leur corps souhaitait.
Les chiens ont préféré les aliments riches en matières grasses. Les chats, étonnamment, préféraient les glucides, en particulier les animaux les plus âgés. Cela réfute l’idée répandue selon laquelle les félins ne veulent et n’ont besoin que d’une alimentation riche en protéines.(3)
7 Les chats ont une patte dominante
Vous pensiez que seuls les humains étaient gauchers ou droitiers ? Non. Selon une petite étude réalisée en 2018, les chats aussi préfèrent utiliser une patte plutôt que l’autre.
Le groupe de félins participant à l’étude a été autorisé à rester à la maison avec leurs propriétaires, à qui l’on a demandé d’observer le comportement de leurs animaux dans certaines situations. Ils devaient noter si un chat utilisait sa patte gauche ou droite pour sortir de sa litière, commencer à descendre un escalier, et quelle patte il préférait utiliser en premier dans d’autres comportements de routine.
Dans 60 à 70 % des cas, les chats ont montré une nette préférence pour une patte. Curieusement, les femelles dominaient nettement plus la patte droite, tandis que les mâles préféraient la gauche.(4)
6 Les chats ont des poches primordiales
Lorsqu’un chat atteint l’âge de six mois, il développe une caractéristique mystérieuse : la poche primordiale. On peut facilement la confondre avec un gros ventre, mais cette poche n’a rien à voir avec l’obésité. En fait, tous les chats en ont une, qu’ils soient mâles ou femelles, minces ou en surpoids.
La poche s’étend sur toute la longueur du ventre du chat et se compose de graisse, de peau et de fourrure. L’utilité de cette poche est inconnue, mais sa conception laisse entrevoir trois possibilités. Grâce à son élasticité, elle pourrait offrir au chat une plus grande souplesse et une plus grande vitesse en cas de besoin. La couche de graisse et la peau lâche pourraient protéger les organes vitaux de l’animal lors d’un combat. La poche pourrait même servir de zone de stockage des graisses, permettant aux chats de se sustenter en cas de difficultés.
Il est intéressant de noter que les poches primordiales sont très prononcées chez certains chats et presque invisibles chez d’autres. Ce phénomène n’est pas propre aux chats domestiques. Les grands félins, comme les lions et les tigres, en sont également pourvus.(5)
5 Le mystère des félins qui vont à la pêche
Lorsque les gens jouent à la balle avec un animal de compagnie, il s’agit presque toujours d’un chien. Les chiens adorent courir après des frisbees, des balles et des bâtons. Mais les chats ? Lorsqu’ils entendent le mot « fetch » et qu’ils voient un jouet voler dans le ciel, leur seule réaction n’est-elle pas de fixer leur maître d’un regard noir ? Pas toujours.
Les chats n’apprendront peut-être jamais à aller chercher un jouet sur commande, mais certains animaux commencent à jouer à aller chercher un jouet avec les humains. La raison pour laquelle ils agissent de la sorte est un véritable mystère. Pour mieux comprendre ce comportement, une étude a interrogé plus de 900 propriétaires de chats et, fait intéressant, les mêmes tendances se sont dégagées.
Comme pour la plupart des choses que font les chats, ce sont eux qui prennent les décisions. Ils décident du début du jeu, et aucun d’entre eux ne le fait parce qu’ils ont été entraînés à jouer à la balle. Les félins ont apporté un objet à leur humain simplement parce qu’ils avaient envie de jouer. En fait, de nombreux propriétaires ont déclaré que les chats les avaient entraînés à jouer à la balle !(6)
4 Les chats ne peuvent pas goûter le sucre
De nombreux propriétaires de félins partagent de la crème glacée ou du pudding avec leur chat « à la dent sucrée ». Mais ces animaux ne recherchent pas le goût sucré : ils sont probablement attirés par la teneur en matières grasses de ces produits, qu’ils peuvent très bien goûter.
La langue d’une personne compte environ 9 000 papilles gustatives. Les papilles gustatives d’un chat sont au nombre de 470. Cependant, ils peuvent goûter certaines saveurs mieux que les humains grâce à une capacité inhabituelle à utiliser leur odorat supérieur pour rehausser le goût. Mais lorsqu’il s’agit de sucre, les chats perdent cette manche.
Tout est une question de gènes. Le récepteur qui détecte le goût sucré dépend de deux gènes, Tas1r2 et Tas1r3, qui travaillent ensemble et produisent des protéines qui permettent à la langue de goûter le sucre. Chez l’homme, les deux gènes sont actifs. Mais chez le chat, Tas1r2 est un pseudogène. Ce dernier est un morceau d’ADN qui ressemble à un certain gène, mais qui ne peut pas générer de protéines. Par conséquent, les félins – même les lions et les tigres – n’ont aucune idée du goût du sucre. C’est dommage !(7)
3 Le ronronnement est involontaire
Les propriétaires d’animaux savent déjà que les chats ronronnent lorsqu’ils sont satisfaits. Mais les scientifiques ont voulu regarder sous le capot et découvrir comment les chats créent leur emblématique ronronnement de gorge. Pendant longtemps, ils n’ont pas réussi à le comprendre.
Des études antérieures avaient permis de découvrir des coussinets squishy dans la gorge des félins, mais personne ne savait ce qu’il convenait d’en faire. Mais en 2023, une étude a non seulement révélé que ces coussinets jouaient un rôle dans le ronronnement, mais elle a également révélé un élément inattendu. Les chats ne ronronnent peut-être pas volontairement.
En utilisant des chats décédés, les scientifiques ont fait passer de l’air à travers les coussinets et (chose un peu bizarre) les animaux morts ont ronronné. Cela montre que les chats n’ont pas besoin de contractions musculaires conscientes pour émettre ce son. Après avoir balayé cette théorie populaire du revers de la main, la question demeure. Que se passe-t-il ? Le processus n’est pas entièrement compris, mais on pense que lorsqu’un chat est heureux, son cerveau déclenche une réponse aérodynamique (le ronronnement) qui se poursuit en pilote automatique.(8)
2 Les chats brillent sous la lumière UV
Les scientifiques savent depuis longtemps que certains animaux deviennent fluorescents sous la lumière ultraviolette. Cette ménagerie comprend des insectes, des poissons, des reptiles et des oiseaux. Mais on sait peu de choses sur la façon dont la lumière UV peut affecter les mammifères.
En 2023, une nouvelle étude a jeté un peu de lumière sur le sujet. Il s’avère que les mammifères deviennent fluorescents comme s’ils étaient payés, y compris l’humble chat domestique. En fait, le phénomène est si courant que les 125 espèces de mammifères testées sous lumière UV ont toutes brillé à des degrés divers.
Les mammifères peuvent être fluorescents en jaune, rouge, vert, bleu et rose. Les composés fluorescents apparaissent dans leur fourrure, leur peau, leurs griffes, leurs dents et même leurs os. Les animaux qui brillent le plus ont tendance à avoir une fourrure blanche ou plus claire.
On ne sait pas si la fluorescence offre aux mammifères des avantages biologiques ou si le spectacle lumineux est un heureux accident. Tout ce que les chercheurs savent avec certitude, c’est que la fluorescence résulte de la chimie des surfaces. Plus précisément, des composés tels que les protéines absorbent la lumière avant de l’émettre à nouveau dans le monde à une longueur d’onde moins énergétique.(9)
1 Ils aiment aussi les boîtes invisibles
Les chats ne peuvent résister à deux choses : l’herbe à chat et les boîtes. Cette dernière est un trait de caractère attachant. De nombreux propriétaires ont trouvé leur animal « disparu » caché dans une boîte en carton ou ont vu leur chat s’amuser pendant des heures à l’intérieur d’une boîte. Partant de ce constat, les chercheurs ont posé une question étrange. Un chat se réfugierait-il dans une boîte qui n’existe pas ?
Pour créer l’illusion d’une boîte, l’étude s’est appuyée sur les carrés Kanizsa. Ces points sont amputés d’un quart, ce qui les fait ressembler à un Pacman à la bouche ouverte. Lorsque quatre d’entre eux sont placés dans une formation carrée avec les espaces vers l’intérieur, l’observateur peut « voir » un carré qui n’existe pas.
Les scientifiques ont fait appel à des propriétaires de chats qui ont placé des carrés Kanizsa chez eux. L’objectif était de voir si leurs chats percevraient le contour bidimensionnel d’un carré et s’assiéraient dans la boîte « invisible ». Les propriétaires devaient également placer à proximité un deuxième arrangement Kanizsa qui ne formait pas un carré. Fait remarquable, les chats s’asseyaient plus souvent dans les carrés Kanizsa qui formaient l’illusion d’une boîte que dans ceux qui n’en formaient pas.(10)